Outils pour rendre un document accessible

Certains outils existent pour faciliter la création de supports pédagogiques numérique qui sont accessibles et adaptés aux différents besoins des élèves. Des détails dans cette vidéo !

Transcription

Emma est une jeune enseignante de CM2. Elle a à cœur de prendre en compte la diversité de ses élèves et de construire des situations d’enseignement et d’apprentissage accessibles à tous, 2 compétences de son référentiel professionnel.

Quand ses élèves sont en activité, Emma les observe : certains ont du mal à débuter ou effectuer les exercices proposés pour des raisons qui n’ont pas de lien direct avec l’activité, comme des problèmes de lecture. Elle souhaite comprendre plus en détails ce qui les bloque et comment les aider

Comment identifier les obstacles rencontrés par les élèves et les solutions qui vont permettre de les contourner ?

Qu’est-ce que l’accessibilité pédagogique ?

Quels outils numériques utiliser pour rendre accessibles ses contenus et ses supports d’apprentissages ?

C’est-ce que nous allons voir dans cette vidéo.

Selon Hervé Benoît et Jack Sagot, universitaires, chercheurs et formateurs à l’INSHEA, l’Institut national supérieur de formation et de recherche pour l’éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés, « l’accessibilité pédagogique correspond aux pratiques et aux savoir-faire professionnels que développent les enseignants, avec le support d’aides techniques spécifiques ou généralistes, pour promouvoir des réponses pédagogiques adaptatives, susceptibles de réduire la situation de handicap ou de difficultés au sein même de la classe. »

Dans sa classe, Emma a repéré 3 élèves en difficulté.

Max a des soucis avec la lecture.

Lorsque le texte est trop long, il saute des mots dans les phrases. Sa compréhension du texte en devient difficile et il fait des contresens.

Mariam, elle, n’identifie pas correctement les couleurs. Les cartes en histoire-géographie et les schémas en sciences sont un enfer pour elle.

Igor est arrivé récemment en France. Il ne parvient pas encore à lire les consignes en autonomie. Cependant, il les comprend assez bien quand elles sont orales.

Avec la cible d’Hervé Benoît, Emma se rend compte que ce n’est pas la compétence cœur de cible qu’elle veut travailler qui leur pose problème, mais les compétences périphériques, c’est-à-dire celles qui sont mobilisées au service de la tâche sans être liées directement à l’objectif visé.

Dans cette séance, c’est l’identification sur une carte des pays impliqués dans la Première Guerre mondiale qu’Emma souhaite développer comme compétence : pas la lecture ni la reconnaissance de couleurs spécifiques. Elle décide donc de chercher comment les contourner.

Elle fait quelques recherches sur internet, et consulte notamment le site « Ressources école inclusive » de la circonscription de l’ASH 91.

Les entrées thématiques du site l’orientent en fonction des difficultés qu’elle a pu observer chez Max, Mariam et Igor.

Elle parcourt également la page du site Eduscol dédié au dispositif Édu-up soutenu par le ministère.

Ces deux sites proposent des outils numériques innovants et adaptés.

Emma discute des pistes proposées avec un collègue enseignant spécialisé.

Leurs échanges lui permettent de cibler les outils qu’elle va utiliser pour répondre aux besoins de ses élèves et améliorer l’accessibilité de ses supports.

Emma a repéré plusieurs outils numériques.

Dans un premier temps, elle décide d’utiliser Lirecouleur. C’est une solution libre pratique car disponible en ligne ou installable sous Libre office ou Open office.

Cet outil permet de mettre en évidence les syllabes par une alternance de couleurs et de jouer sur l’espacement des mots.

Il lui semble répondre aux besoins de Max.

Dans ses recherches, elle a vu qu’il existait d’autres solutions. Pour coloriser les syllabes sous Word, elle aurait pu utiliser Colorization. Pour travailler l’ensemble de la mise en page, elle aurait pu se servir de la barre Cartable fantastique sous Libre office ou de la barre Studys sous Word.

Pour Mariam, dorénavant elle vérifie tous ses documents grâce à l’application Daltonizer. Elle lui permet de s’assurer que les arrangements de couleur de ses documents peuvent être correctement vus.

Emma a également trouvé de l’aide sur le site Color Blindness, très complet car il ne se limite pas au daltonisme, mais il est en anglais.

Enfin pour Igor, elle utilise QR Polly. Grâce à ce logiciel, Emma insère dans ses documents des QR code qui donnent accès à l’audio du texte.

QR Voice est une solution en ligne proposant les mêmes fonctionnalités.

De retour en classe, Emma remarque que ses 3 élèves rentrent dorénavant plus facilement dans les activités proposées.

Ils parviennent enfin à atteindre les objectifs d’apprentissage sans être entravés.

Elle observe que d’autres élèves sont également intéressés et son collègue, enseignant spécialisé, lui confirme qu’elle pourrait utiliser les mêmes outils pour l’ensemble de ses élèves.

Celui-ci lui cite les propos de Sylvie Cèbe, Docteur en psychologie de l’enfant et de l’adolescent et Maître de conférences en Sciences de l’Éducation à l’Université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand. : « Plutôt que de concevoir une séance à l’attention de l’élève moyen ( cet élève épistémique qui n’existe pas vraiment) puis de chercher dans « l’après-coup » ce que j’appelle « les bretelles, les ceintures » pour les élèves à besoins éducatifs particuliers, on conçoit dès le départ des séances et des dispositifs didactiques qui incluent les élèves à besoins éducatifs… et son collègue, enseignant spécialisé, lui confirme qu’elle pourrait utiliser les mêmes outils pour l’ensemble de ses élèves.

Celui-ci lui cite les propos de Sylvie Cèbe, Docteur en psychologie de l’enfant et de l’adolescent et Maître de conférences en Sciences de l’Éducation à l’Université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand. : « Plutôt que de concevoir une séance à l’attention de l’élève moyen ( cet élève épistémique qui n’existe pas vraiment) puis de chercher dans « l’après-coup » ce que j’appelle « les bretelles, les ceintures » pour les élèves à besoins éducatifs particuliers, on conçoit dès le départ des séances et des dispositifs didactiques qui incluent les élèves à besoins éducatifs particuliers. Il s’agit de réfléchir en amont à ce qu’on peut offrir comme aide, en collectif, pour que tous les élèves puissent bénéficier de la séance ».

C’est ce qu’on appelle l’accessibilité universelle des apprentissages.

C’est par sa mise en œuvre que l’École deviendra pleinement inclusive.

L’École inclusive vise à accueillir la diversité des élèves dans leur hétérogénéité et au sein des classes. Elle ne concerne pas seulement les élèves en situation de handicap reconnus, mais plus précisément la prise en compte des besoins éducatifs de chacun.

Crédits

  • Scénario : Christophe Gabbani, Sophie Augmard-Marcon, Solenn Monnier
  • Direction de publication : Marie-Caroline Missir
  • Production : Réseau Canopé
  • Partenariat : Pix
  • Licence : CC BY-NC-ND 4.0

Ressource produite avec le soutien du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse

Financé par le Gouvernement de la République française, liberté égalité fraternité, le plan France Relance et l'Union européenne (NextGenerationEU)