Connaître les règles d'édition pour rendre plus accessible des ressources

Découvrez les bonnes pratiques pour mettre en forme un document texte pour qu'il soit accessible au plus grand nombre d'élèves.

Transcription

Alix est professeure des écoles.

Elle a prévu de réaliser une séquence sur le thème du « loup » avec sa classe.

Elle a écrit une fiche d'identité de l'animal qu'elle souhaite rendre la plus attractive possible.

Elle a choisi une police de caractères qui rappelle l'univers des contes pour enfants et, sur Internet, elle a téléchargé une photo libre de droit d'un loup dans la neige. Les élèves vont certainement adorer !

Mais ce texte sera-t-il accessible pour tous, notamment pour Timothé, Doria et Chloé qui ont des besoins particuliers ?

– Qu'est-ce que l'accessibilité des textes pour tous ?

– Quelles sont les bonnes pratiques de mise en forme d'un document texte pour qu'il soit accessible au plus grand nombre d'élèves ?

– Comment appliquer ces recommandations ?

Comme Alix, les enseignants côtoient une grande diversité d'élèves et parfois ceux pour lesquels la lecture est difficile.

Ils doivent donc rendre tous leurs documents pédagogiques accessibles à ces différents profils.

Dans un contexte d'enseignement, un document « accessible au plus grand nombre » est un document qui peut être lu et compris par la plupart des élèves sans être spécifiquement adapté aux élèves à besoins éducatifs particuliers. Sans besoin de réinventer tous leurs cours ou supports, les professeurs peuvent les adapter facilement et rapidement.

Dans ces conditions, comment Alix pourrait-elle adapter son texte sur les loups ?

Les bonnes pratiques d'écriture et de mise en forme des documents textuels sont surtout liées à la police, à la couleur et à la mise en pages.

Le choix de la police est essentiel. Alix devra en privilégier une sans empattement, également appelée « caractères bâton ».

Les empattements sont les petites extensions qui terminent les caractères de certaines polices. Ils peuvent ralentir la lecture pour certains élèves.

Alix peut associer les élèves à la sélection de la police en leur demandant celle qu'ils préfèrent. Elle devra aussi veiller à ce qu'elle comporte des majuscules accentuées afin de respecter les règles d'orthographe.

La taille des caractères est un autre paramètre sur lequel elle peut agir pour rendre son texte plus lisible.

Une taille minimale de 12 points est recommandée. Celle-ci est à adapter en fonction du support et de la police choisie. Selon l'âge des élèves, la taille peut être adaptée : un corps 18 en maternelle à diminuer à 14 en CM2.

Un autre aspect important est celui des couleurs utilisées. Le contraste entre la couleur du texte et celle du fond doit être bien marqué. La solution la plus simple est souvent d'utiliser un texte noir sur un fond blanc.

Une mise en page uniformisée et des supports aérés aident également à la lisibilité du document.

Pour cela, Alix devra :

– utiliser une seule police par document, qui peut éventuellement être enrichie par du gras ;

– appliquer un interlignage d'au moins 1,5 fois le corps du texte ;

– aligner le texte à gauche plutôt que le justifier. En effet, la justification crée des espaces inégaux entre les mots qui peuvent gêner certains lecteurs ;

– enfin, pour aider à la compréhension du texte, elle pourra hiérarchiser le contenu avec des titres et sous-titres ainsi que des listes à puces ou à numéros.

Pour la prochaine séance de classe, Alix a prévu de projeter un extrait du conte Pierre et le Loup en appliquant les pratiques de l'accessibilité pour tous.

Dans un logiciel de traitement de texte, elle sélectionne l'intégralité du document pour appliquer les adaptations générales.

Elle va commencer par choisir une police sans empattement. Dans la liste déroulante, elle sélectionne la Verdana, puis applique une taille de caractères de 12 points sur le texte courant. Elle demandera aux élèves les plus éloignés du tableau et à Timothé, Doria et Chloé si celle-ci est bien lisible sur le TNI.

Elle s'assure ensuite que son texte est aligné à gauche plutôt que centré ou justifié.

Une fois l'interlignage réglé avec l'espacement recommandé, elle utilise les outils appropriés pour certaines spécificités du texte comme par exemple la table des caractères et la fonction puce et numérotation.

Il est à noter que, pour les élèves à besoins particuliers, il existe des outils handi-accessible qui permettent de répondre encore mieux à leurs spécificités.

Le fait de les utiliser nécessitera alors de prévoir plusieurs supports différents pour un même document.

Dans tous les cas, simplifier et uniformiser la présentation de ses documents, c'est tendre vers l'accessibilité. S'en préoccuper au quotidien, c'est faciliter l'accès aux savoirs pour tous !

Crédits

  • Scénario : Sybille Paumier, Loïc Nataf, Christophe Metzger, Sébastien Besnier
  • Direction de publication : Marie-Caroline Missir
  • Production : Réseau Canopé
  • Partenariat : Pix

Ressource produite avec le soutien du ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse

Financé par le Gouvernement de la République française, liberté égalité fraternité, le plan France Relance et l'Union européenne (NextGenerationEU)